par claude mauguier » 03 oct. 2010, 20:24
J'avais oublié dans mes évaluations des nuisances liées au calendrier (telle la chasse à l'isard), ce fameux brame que des foules illuminées et ébahies viennent guetter, comme l'apparition du Graal pour les chevaliers de la table ronde. Ce qui signifie l'envahissement systématique, entre le 15 septembre et le 15 octobre (les cerfs sont des obsédés de la ponctualité reproductive, notons-le, ils copulent avec un almanach entre les cors), de tout refuge, abri, recoin, poste d'affût permettant l'audition d'un animal sauvage en rut... On pourra méditer à loisir quant aux effets résolument contradictoires, envers la supposée "tranquillité de la faune sauvage" (invoquée à l'envi par les autorités de tutelle, et que l'hypocrisie "écologique" se garde bien de stigmatiser...), d'une présence humaine massive et extatique espionnant les manifestations préparatoires au coït d'ongulés qui se passeraient sûrement très bien d'un pareil succès.
Mieux vaut être ailleurs donc, sauf si on est soi-même amateur de pornographie zoologique. Il est heureux que les sangliers, marmottes, loirs, taureaux, ânes, boucs et autres mammifères de sexe mâle ne soient pas sujets à de semblables manifestations sonores : Où irait-on sinon pour être tranquille ...? Etant en apparence moins prétentieux que les cerfs, leurs ardeurs se déploient de manière plus discrète.
Ces remarques offrent, de surcroît, l'occasion de vérifier que les bêtes se cachent en général pour se livrer à leurs ébats sexuels et que la pudeur semble consubstantielle à ce que la Nature (par ailleurs tant vantée) montre d'elle-même. Contrairement aux humains qui s'exhibent de plus en plus et par tous les moyens (sonores, photographiques, informatiques, etc.), en venant désormais à exiger que l'ensemble du monde sensible se soumette à ce nouvel impératif catégorique : montrer et se montrer, avec l'exigence corollaire de pouvoir tout voir partout.
On situe aisément sur l'échelle du temps imparti à une vie humaine ce stade précis du développement psychique dans l'âge des individus : en gros entre deux et quatre ans. Symptôme qui semble confirmer la tendance de plus en plus infantile de nos sociétés technologiquement avancées et que les soi-disant "arriérés" de la planète méprisent (à juste titre) déjà assez...
Fermez le ban.
J'avais oublié dans mes évaluations des nuisances liées au calendrier (telle la chasse à l'isard), ce fameux brame que des foules illuminées et ébahies viennent guetter, comme l'apparition du Graal pour les chevaliers de la table ronde. Ce qui signifie l'envahissement systématique, entre le 15 septembre et le 15 octobre (les cerfs sont des obsédés de la ponctualité reproductive, notons-le, ils copulent avec un almanach entre les cors), de tout refuge, abri, recoin, poste d'affût permettant l'audition d'un animal sauvage en rut... On pourra méditer à loisir quant aux effets résolument contradictoires, envers la supposée "tranquillité de la faune sauvage" (invoquée à l'envi par les autorités de tutelle, et que l'hypocrisie "écologique" se garde bien de stigmatiser...), d'une présence humaine massive et extatique espionnant les manifestations préparatoires au coït d'ongulés qui se passeraient sûrement très bien d'un pareil succès.
Mieux vaut être ailleurs donc, sauf si on est soi-même amateur de pornographie zoologique. Il est heureux que les sangliers, marmottes, loirs, taureaux, ânes, boucs et autres mammifères de sexe mâle ne soient pas sujets à de semblables manifestations sonores : Où irait-on sinon pour être tranquille ...? Etant en apparence moins prétentieux que les cerfs, leurs ardeurs se déploient de manière plus discrète.
Ces remarques offrent, de surcroît, l'occasion de vérifier que les bêtes se cachent en général pour se livrer à leurs ébats sexuels et que la pudeur semble consubstantielle à ce que la Nature (par ailleurs tant vantée) montre d'elle-même. Contrairement aux humains qui s'exhibent de plus en plus et par tous les moyens (sonores, photographiques, informatiques, etc.), en venant désormais à exiger que l'ensemble du monde sensible se soumette à ce nouvel impératif catégorique : montrer et se montrer, avec l'exigence corollaire de pouvoir tout voir partout.
On situe aisément sur l'échelle du temps imparti à une vie humaine ce stade précis du développement psychique dans l'âge des individus : en gros entre deux et quatre ans. Symptôme qui semble confirmer la tendance de plus en plus infantile de nos sociétés technologiquement avancées et que les soi-disant "arriérés" de la planète méprisent (à juste titre) déjà assez...
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