Bonjour Lèo
Cette initiative est ambitieuse et correspond à une nouvelle façon d’aborder la montagne à laquelle je souscris avec enthousiasme.
Evidement il n’est jamais facile de faire bouger les lignes et l’énergie à y consacrer est considérable. Ne prend pas la suite comme un mur de difficultés pour te dissuader mais quelques notes personnelles d’un vieux barbon qui veut aider.
D’abord cette étude très bien documentée. Lis le chapitre 2 (page 20) et surtout sa conclusion de la page 25
http://www.parc-du-vercors.fr/documenta ... um_id=1060
Ensuite, quelques questions à se poser :
Qui est propriétaire de ces cabanes ou plutôt du terrain ? Ça me semble important surtout si tu parles de les fermer et de réserver leur usage à des adhérents, …
- Les communes, le plus souvent en zone pastorale
- Des propriétaires privés
- Le département, principalement dans le cadre d’un parc naturel
- L’ONF
Qui sont les usagers ?
- Les associations foncières pastorales ou groupements pastoraux ( LIEN MORT)
- Les ACCA (chasseurs)
- Les gestionnaires de parc
- Les associations de reconstruction de cabanes (souvent locales)
http://www.lamaisondelamontagne.org/cat ... rs-cabanes
- Les associations de randonnée.
Qui sera responsable et qui payera en cas de problème ?
- Le randonneur et son assurance responsabilité civile ou sa licence s’il en a une ?
- Celui qui a organisé, conseillé, fait payer une cotisation, donné le code d’accès ?
- Le propriétaire ?
Quelles sont les normes applicables à un tel local dans le cadre associatif ?
- Là, on n’est plus dans le cadre du pauvre randonneur de passage que la venue de la nuit à contraint de se mettre à l’abri dans ce qu’il trouve. Nombre de cabanes communales ont été fermées ou réputées telles pour éviter tout problème de responsabilité.
Quels sont les avantages pour les propriétaires et autres usagers ?
- Activité liée au tourisme (le fait de faciliter la venue de personnes désargentées et de les loger pour juste une cotisation à ton association peut ne pas être très convainquant)
- Un meilleur contrôle de qui est passé, de la réservation,
- Une meilleure information sur les contraintes diverses à respecter (pas toujours évidentes à déterminer pour quelqu’un de passage)
- Possibilité de restreindre l’accès à la cabane en certaines périodes (occupation par le berger, reproduction du gibier, chasse, utilisation par les locaux, réparations, …)
- Une clarification des responsabilités (l’association que tu veux monter peut inclure une assurance couvrant les risques spécifiques)
- Un financement des travaux ? Ma foi, il y a des crowdfunding plus bêtes !
- … ?
Les habitants de la montage que j’ai côtoyé et dont certains sont de ma famille sont des gents très ouverts et accueillants quand on aime leur pays mais :
- D’abord, tu vis en Midi-Pyrénées, tu dois savoir qu’on va voir les gens, on dit bonjour et seulement après on parle business
- Si ton activité gène un tant soit peu une de leurs activités (élevage, chasse, …), ce sera NON et puis c’est tout.
- Et puis, en tant qu’ancien propriétaire de cabane, je me suis posé la question : et si je laissais la porte ouverte avec un mot dessus « entrez et profitez », ce serait sympa. Mais je dois avouer que franchir le pas après quelques années de dur labeur, quelques affaires personnelles entreposées et pas mal de souvenirs familiaux n’est pas facile à aborder.
Il me semble intéressant de cibler quelques cabanes (dans un parc naturel par exemple ou des communes cherchant à promouvoir la randonnée) et de rencontrer propriétaires et usagers pour parler de ton projet et voir comment il est reçu. De plus en plus de communes font un effort pour attirer les activités touristiques, engagent des frais ou facilitent le travail d’associations pour les chemins ou les cabanes et peuvent être réceptifs et les écouter peut apporter d’autres fonctionnalités auxquelles tu n’as pas pensé.