par Claude Mauguier » 10 févr. 2019, 16:50
Geo Hopla a écrit : ↑10 févr. 2019, 15:27
Bonjour, je prévois de faire une rando le long de la frontière ds le Jura coté Suisse en partie, et lorsque je regarde le descriptif des cabanes suisses toutes stipulent qu'il est interdit d'y dormir.
C'est carrément incompréhensible, si je laisse la cabane exactement comme elle était, ou mieux.
Si j'arrive après 8H de marche, il est 20H et à 22H, il faut que je sorte et je m'allonge dans les buissons ou dans l'herbe à coté de la cabane qui doit rester ... vide que la nuit. !!??
mais peut être utiliser le jour donc.
Quelqu'un peut expliquer ? Ou alors je peux y rester mais sans dormir ? c'est quoi le problème avec le fait d'être endormi ou réveillé ?
C'est réservé aux bûcherons la nuit ?
Je ne comprends pas. Je précise je ne suis pas un expert en rando, je randonne rarement.
Je n'ai pas forcément les moyens d'aller ds des refuges payants en Suisse,
Merci pour vos éclaircissements.
Georges
Salut, il y a à celà plusieurs raisons :
- historiques : les cabanes étaient bâties à l'usage des ouvriers forestiers, ou des ayants-droit, sur telle ou telle parcelle afin d'offrir une base logistique (repos, repas) durant leurs travaux en cours de journée. Après quoi ils redescendaient chez eux en vallée. D'où l'absence de tout équipement destiné au couchage (sauf quelques rares exceptions).
- préventives : à partir de l'extension des activités touristiques (randonnée à pied où en ski), ces abris se sont retrouvés la cible de passants, souvent peu scrupuleux, lesquels se comportaient comme des sagouins, déposaient leurs déchets, pillaient le stock de bois éventuellement laissé sur place, etc. On a donc dicté ces règlements destinés à dissuader les indélicats... et à empêcher que des groupes d'ahuris se mettent en tête de faire la fête avec tout ce que ça peut comporter de débordements.
Il est évident qu'en hiver, par mauvaises conditions météo, personne ne viendra chicaner sur la présence d'un gus qui aura cherché un refuge (je l'ai fait à de nombreuses reprises) la nuit, alors que la tempête fait rage ou que les températures sont polaires.
Les Suisses sont très scrupuleux sur les biens communs (ce sont les communes qui surveillent et entretiennent ces abris) bien plus que les Français : On n'est pas légitime sous prétexte qu'un bâtiment est là et qu'il n'est pas fermé. C'est une tolérance, pas un droit.
[quote="Geo Hopla" post_id=30114 time=1549808829]
Bonjour, je prévois de faire une rando le long de la frontière ds le Jura coté Suisse en partie, et lorsque je regarde le descriptif des cabanes suisses toutes stipulent qu'il est interdit d'y dormir.
C'est carrément incompréhensible, si je laisse la cabane exactement comme elle était, ou mieux.
Si j'arrive après 8H de marche, il est 20H et à 22H, il faut que je sorte et je m'allonge dans les buissons ou dans l'herbe à coté de la cabane qui doit rester ... vide que la nuit. !!??
mais peut être utiliser le jour donc.
Quelqu'un peut expliquer ? Ou alors je peux y rester mais sans dormir ? c'est quoi le problème avec le fait d'être endormi ou réveillé ?
C'est réservé aux bûcherons la nuit ?
Je ne comprends pas. Je précise je ne suis pas un expert en rando, je randonne rarement.
Je n'ai pas forcément les moyens d'aller ds des refuges payants en Suisse,
Merci pour vos éclaircissements.
Georges[/quote]
Salut, il y a à celà plusieurs raisons :
- historiques : les cabanes étaient bâties à l'usage des ouvriers forestiers, ou des ayants-droit, sur telle ou telle parcelle afin d'offrir une base logistique (repos, repas) durant leurs travaux en cours de journée. Après quoi ils redescendaient chez eux en vallée. D'où l'absence de tout équipement destiné au couchage (sauf quelques rares exceptions).
- préventives : à partir de l'extension des activités touristiques (randonnée à pied où en ski), ces abris se sont retrouvés la cible de passants, souvent peu scrupuleux, lesquels se comportaient comme des sagouins, déposaient leurs déchets, pillaient le stock de bois éventuellement laissé sur place, etc. On a donc dicté ces règlements destinés à dissuader les indélicats... et à empêcher que des groupes d'ahuris se mettent en tête de faire la fête avec tout ce que ça peut comporter de débordements.
Il est évident qu'en hiver, par mauvaises conditions météo, personne ne viendra chicaner sur la présence d'un gus qui aura cherché un refuge (je l'ai fait à de nombreuses reprises) la nuit, alors que la tempête fait rage ou que les températures sont polaires.
Les Suisses sont très scrupuleux sur les biens communs (ce sont les communes qui surveillent et entretiennent ces abris) bien plus que les Français : On n'est pas légitime sous prétexte qu'un bâtiment est là et qu'il n'est pas fermé. C'est une tolérance, pas un droit.