De la potabilité de l'eau

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Dominique
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De la potabilité de l'eau

Message par Dominique »

Sujet déplacé depuis le Pont sur le Rioupéroux

J’ai pour principe (bon ou mauvais, je ne sais pas, mais expérimenté depuis plusieurs décennies) de boire :
- l’eau qui COURT (plus de 200m dénivelé de cascade depuis le dernier point de pollution, l’oxygénation étant sensée tuer les microbes)
- ou qui SOURD (plus de 20m de traversée en sous sol : filtrage mécanique).
En tout cas, nous avons consommé cette eau sans purification pendant 24h sans problème (il est vrai qu’en cette saison, les chalets de la barrière sont inoccupés)
Modifié en dernier par Dominique le 14 juin 2008, 20:02, modifié 2 fois.
Nicolas Masson
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Message par Nicolas Masson »

Dominique a écrit : - ou qui SOURD (plus de 20m de traversée en sous sol : filtrage mécanique).
Je confirme la validité scientifique de ce principe, à condition que le filtre soit fin : ne s'applique pas à de l'eau qui court sous un éboulis à gros blocs.

Je le tiens d'un hydrogéologue de la DDA qui s'occupe justement des captages d'eau potable.
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Dominique
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Message par Dominique »

Tout à fait exact. Il faut regarder un peu la nature du terrain.
Nicolas Masson
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Message par Nicolas Masson »

Pour compléter, j'ajoute un autre principe scientifique pour trouver de l'eau potable.

A plusieurs mètres de profondeur dans le sol la température est a peu près constante tout au long de l'année.

Donc si une source paraît glacée en été (ou réciproquement semble tiède en hiver), c'est que l'eau vient certainement d'effectuer un long parcours en profondeur. Donc a priori potable.

Au contraire, une eau qui jaillit à une température proche de celle de l'air extérieur est suspecte.
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Dominique
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Message par Dominique »

Très intéressant. Je ne connaissais pas. Merci.
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Claude Mauguier
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Message par Claude Mauguier »

Nicolas Masson a écrit : Je confirme la validité scientifique de ce principe, à condition que le filtre soit fin : ne s'applique pas à de l'eau qui court sous un éboulis à gros blocs.
Tout à fait, et il y a lieu aussi de se méfier des résurgences, surtout si elles sont couplées avec une alimentation de type karstique.
S'ajoutent aux capacités de filtrage d'un terrain, outre la granulométrie, la nature chimique de celui-ci, donc la plus ou moins grande solubilité de ses composants (tel micro-organisme survivra mieux ou moins bien dans des silicates/carbonates/phosphates/etc...) donc du ph ; a ceci s'ajoutent les différences de tension superficielle des membranes/minéraux, etc...et je ne sais pas (il faudrait qu'un organo-biologiste réponde) jusqu'à quel point les polarités macro-moléculaires interviennent.
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matthieup
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Message par matthieup »

Nicolas Masson a écrit : Donc si une source paraît glacée en été (ou réciproquement semble tiède en hiver), c'est que l'eau vient certainement d'effectuer un long parcours en profondeur. Donc a priori potable.

Au contraire, une eau qui jaillit à une température proche de celle de l'air extérieur est suspecte.
La mesure de la température des sources (à différentes saisons) est d'ailleurs une technique utilisé par les hydrogéologues pour trouver de nouvelles ressources en eau potable pour les communes. Cela sert surtout à savoir si on a affaire à une ressource en eau profonde ou superficielle.
Je rajouterais qu'en haute montagne lorsqu'il y a des glaciers ou des névés) une source glacée est synonyme d'eau superficielle et peu minéralisée donc suceptible d'avoir des germes encore qu'à ces altitudes les sources de pollution sont rares.

L'eau froide des glaciers a également une action létale sur les germes d'origine fécale mais ça n'élimine pas tout.

Pour ce qui est des sources d'origines Karstiques, au cours de l'année il y a toujours un moment ou elles ne correspondent pas au normes bactériologiques de l'eau potable. (déjections animales, humaines, charogne...). Ca ne m'empêche pas de les boires et je n'ai jamais été malade. Enfin quand il y a des troupeaux ou des habitations mieux vaut éviter. Après des pluies il y a un effet chasse d'eau qui peut aussi contaminer la source.
Je me trompe peut-être mais je pense que les pollution fécales humaines sont plus suceptible de nous rendre malade que les pollution animales, d'où mon doute sur le torrent de Rioupéroux.

Il y aussi les "pollutions" d'origine chimiques liées à la géologie mais une consomation ponctuelle n'a a priori pas d'impact...Encore qu'une eau hyper sulfaté issue des gypses a un effet laxatif... Ce type d'eau peut avoir un petit goût salé type "Hépare" (je ne sais pas si c'est toujours le cas).
Nicolas Masson
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Message par Nicolas Masson »

Il me semble aussi que la présence de certaines algues dans une source peut être un signe favorable quant à la qualité de l'eau.

J'apprécierais qu'un spécialiste nous le confirme.
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