Cette intervention date d'avril 2006.Nicolas Masson a écrit :Constat :
Les abris non gardés en libre accès ne peuvent pas supporter une fréquentation importante.
Tout d'abord parce qu'il ne peut pas y avoir de la place pour tout le monde qui voudrait y aller.
Ensuite parce qu'une fréquentation importante augmente le risque que des personnes mal élevées ou mal intentionnées utilisent le refuge.
Peu importe finalement les raisons sociologico-psycholo-machin qui font -pour résumer- qu'il y a toujours une proportion de "cons" parmi les visiteurs d'un refuge.
Par rapport à cette surfréquentation, certains refuges sont plus vulnérables : Si ils sont bien équipés, ils attirent plus de monde et sont plus sujets au vandalisme, d'autant plus si ils sont proches des routes et d'accès facile.
Les deux refuges ayant fait polémique (Goupette, Combe de Fer), sont dans ces catégories.
Refuges.info dans tout ça :
En divulgant l'existence de certains de ces refuges jusqu'alors peu connus à un large public, refuges-info (les administrateurs, les modérateurs, les contributeurs) est en partie responsable de l'augmentation de la fréquentation et de ses conséquences. "En partie" seulement, mais "responsable" quand même.
Moi-même, je regrette à présent d'avoir divulgué ma découverte de la Cabane en Plein Vent. Si elle venait à être dégradée par des gens l'ayant connu directement ou indirectement grâce à moi, je partagerais une part de responsabilité.
Dans le monde physique du "bouche à oreilles", je peux choisir de n'en parler qu'à des personnes de confiance. Sur refuges.info, n'importe qui peut la découvrir.
Paradoxe sur le partage (mes états d'âme sur la "wilderness") :
On pourrait vouloir faire des topos de toutes les montagnes, répertorier tous les refuges avec la liste de leurs équipements.
C'est une idée généreuse de vouloir partager la connaissance et faire profiter le plus grand nombre des lieux qui nous donnent des émotions et du plaisir.
Mais tout répertorier, c'est aussi abolir la découverte et l'exploration de l'inconnu et par conséquent l'initiative et la responsabilité personnelle. Je souhaite qu'il reste des tâches blanches sur les cartes -y compris à proximité des grandes villes des Alpes-. Je souhaite pouvoir être surpris de découvrir une sente cairnée ou une cabane inconnue des topos et de l'IGN, pour mon plus grand plaisir, et celui des autres présents et à venir. Une autre forme de partage.
Mes propositions concrètes :
Il faudrait que refuges.info s'autocensure -avec discernement-. Ca ne vas pas être facile.
Les refuges ou abris déjà présents sur les cartes IGN et les topos classiques peuvent, doivent, rester sur le site. Ils permettent à celui qui prépare sa rando avec la carte et le topo de connaître l'état du refuge qu'il va visiter. Car on sait que les petits pictogrammes rouges de l'IGN correspondent parfois à des ruines ou à des portes closes.
Pour les autres refuges il faut que "quelqu'un" ou "quelques-uns" prennent la responsabilité de faire le tri :
Les refuges spartiates, qui ne craignent pas les dégradations et n'attireront pas les groupes, mais seront utiles au randonneur surpris par l'orage peuvent rester.
Les refuges éloignés, dont l'accès est long et difficile sont naturellement protégés, et ce sont souvent les plus utiles. Ils doivent rester aussi.
Pour ceux qui ne rentrent pas dans ces catégories, il faut être discret. Ne pas les indiquer du tout serait frustrant : il faut censurer leur position et ne pas indiquer le moyen de s'y rendre. Ceux qui les ont découverts "par leurs propres moyens" pourront toujours échanger des commentaires et poster des photos pas trop explicites.
Aujourd'hui il prend la décision suivante :
Nicolas, c'est son droit, a radicalement changé son fusil d'épaule.Nicolas Masson a écrit : J'ai envoyé un courriel à "bob" avec le renseignement qu'il demandait.
Puisque en l'occurence : soit on dit , soit on ne dit pas. Je ne vois pas de "juste milieu" logique aux conséquences pratiques compatibles avec une déclaration d'intention allant en sens opposé.
Comme Anastasie la bien connue, je fourbis en attendant les ciseaux de la censure...